Des milliers d'hectares de panneaux solaires pour réduire les émissions

Entre la crise énergétique qui a fait gonfler les prix et la nécessaire décarbonation du secteur, la SNCF a annoncé un grand projet qui sera porté par une nouvelle filiale SNCF Renouvelables : installer 10 000 hectares de panneaux solaires dans les années à venir.

Dans cet effort collectif de "développement de mobilités décarbonées" et "face au dérèglement climatique", l'entreprise va exploiter ses infrastructures et ses friches autour des lignes de train pour déployer un parc de panneaux photovoltaïques.

Cela passera donc par des installations sur les bâtiments mais aussi sur la vaste surface immobilière dont elle dispose : 12 millions de m2 de bâti et 100 000 hectares de terrains.

L'équivalent d'un réacteur nucléaire d'ici 2030

Un premier objectif qui va débuter dès cette année vise les 1000 hectares de panneaux solaires d'ici 2030 et capables de produire 1000 MW, soit l'équivalent d'un réacteur nucléaire, ce qui permettra déjà de couvrir 15 à 20% des besoins électriques de la SNCF.

Les bâtiments seront privilégiés dans un premier temps mais après 2030, ce sont les terrains le long des voies qui seront mis à contribution, avec des panneaux longitudinaux mais dont il va falloir développer les technologies pour atteindre les objectifs de production d'électricité renouvelable, tant en efficacité énergétique qu'en stockage de l'énergie produite, ce qui pourrait dynamiser une filiaire européenne du solaire.

Redynamiser le fret ferroviaire

Avec 10 000 hectares couverts en panneaux photovoltaïques, la SNCF vise l'autosuffisance électrique (la SNCF consomme actuellement 9 TWh d'électricité). Mais rien que pour bâtir les 1000 hectares de départ, il va falloir mobiliser 1 milliard d'euros.

Cette électricité produite alimentera les sites de la SNCF (gares, bâtiments industriels, bornes de recharge pour véhicules électriques) mais aussi une partie des trains. Actuellement, plus de 80% des trains SNCF fonctionnent à l'électricité.

Ces efforts s'inscrivent également dans la volonté du gouvernement de doubler la part du fret ferroviaire d'ici 2040 pour contribuer plus rapidement à la réduction des émissions de gaz à effet de serre du secteur du transport.